extraits du livre de Matiah Eckhard

Lointains chants sacrés d'où je suis né

 

L’eau qui jaillit de la roche
si pure, puissante et douce.
La boire à pleines mains
face aux couleurs rayonnantes de l’air pur :
du dehors
jaillir sans cesse                                                                      
ressentir sa puissance et sa pureté
se donner à boire à l’univers
s’imaginer dans le don de soi à l’extérieur de nous-mêmes.
Alors je suis cette eau qui jaillit sans cesse de la roche
sous la lumière harmonieuse. 

 

CE SOIR JE PEUX M’ASSEOIR
DE MES MOTS COULANT À FLOTS
DE CE MIEL COULEUR DE CIEL
DE CE MONDE TRADUIT EN ONDES
CE SOIR JE PEUX TRADUIRE
LES ONDES DE MIEL COULANT À FLOTS
LE CIEL DE MES MOTS EN ONDES
LES MOTS DU CIEL EN MIEL
  –  Couleur ciel – 

 

 

Préliminaires automnales

Ciel lacté
arbres penchés
feuilles descendent,
portent le sol en quête de mortalité.
Oiseaux se cachent,
se retrouvent
pour mieux s’apprécier.
Automne, temps de délicatesse,
le monde tête basse,
retrouve sa sagesse.
La rivière rêve de la mer,
la mer de l’Océan,
le temps languit le passé,
les prairies leurs fleurs fanées.
Amour poignant, larmes de bonheur,
chacun aime l’autre en sa demeure.
 
 
Pourquoi j’aime le jazz ?
 
J’aime le jazz car lorsque je le joue je suis heureux,
car lorsque je l’écoute, j’en suis pas moins heureux.
J’aime le jazz car il m’inspire la forme la plus pure du bonheur,
cette forme pure peut être une sorte de Nirvana,
quelque chose de très physique.
Ainsi j’ai le bonheur aux tripes, mon corps est heureux
alors je suis heureux
 
 
 
Chant d’hiver
 
Fraîche lumière
fais ondoyer les couleurs
sur les cimes des arbres.
Un rayon perce les nuages clairs,
ce rayon fulmine, enivre,
comme un éclair,
il surprend.
Mon cœur est suspendu à ce rayon.
Il oxygène, il donne
de l’élan à ma vision.
Le rayon fulmine mais la lumière est douce,
si douce, un flux de vie émane de ce rayon,
il devient l’artère de mon esprit,
il me recharge, m’amplifie, m’accomplit.
Je me sens plein,
plein de ces reflets qui me chatouillent
le visage à la manière d’une brise.
Ô Douce percée des nues,
chant d’hiver, fais ondoyer
ce que j’avais, par lassitude, pétrifié.

 

 

 

 

 

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